Prendre le frais ça fait du bien | Morgane Emrys

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Prendre le frais fait du bien
Morgane Emrys & Isaline Favre

Aujourd'hui était plutôt une belle journée ensoleillée comme on en avait pas vu depuis des années à Paris, magnifique capitale de l'amour et du glamour. Aujourd'hui était plutôt une belle journée ensoleillée comme on en avait pas vu depuis des années à Paris, magnifique capitale de l'amour et du glamour. Et quoi de mieux lorsqu'il fait chaud que d'aller se promener au parc, surtout après une journée de travail enfermée dans des bâtiments. C'est ici que l'on retrouve Isaline qui sortait de son travail après une journée à avoir les oreilles cassées en donnant ses cours de chant même si elle ne pouvait pas se plaindre, la plupart de ses élèves étaient plutôt talentueux, sinon que feraient-ils ici au conservatoire de musique de Paris ?

Mais aujourd'hui particulièrement elle avait besoin d'air, de sortir enfin de tout ça. Et comme son enfant était chez son frère, elle avait un peu de temps pour elle après avoir fini de travailler. Et cela faisait beaucoup de bien d'être seule, au milieu d'un parc, certes avec du brouhaha mais seule au milieu de la verdure et des plantes. C'est ainsi qu'après avoir prit le métro, elle sortit de la station et alla directement au parc. Il lui rappelait tellement de souvenirs de son enfance, de son adolescence qu'elle y venait souvent et y emmenait son enfant aussi. La jeune femme avait troqué son ensemble quand elle était rentré chez elle pour en ressortir peu de temps après en optant pour un pantalon et un haut de jogging pour pouvoir courir et se libérer la tête. Ainsi commença sa course dans le jardin des plantes.

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HJ : N'étant pas une pro du codage etc, j'ai pris un code (je suis limitée en ça) mais je ne sais pas si le texte est assez visible ou si tu pense qu'un autre code ou différemment c'est mieux ?

❝ prendre le frais ça fait du bien x isaline & morgane ❞

Morgane en avait marre de resté chez elle par cette chaleur, elle avait l’impression d’étouffer. Elle avait eu beau ouvrir toutes les fenêtres de l’appartement, aucun souffle de vent ne se faisait sentir. Et avec sa grossesse, c’était d’autant plus difficile. Elle se forçait à boire régulièrement afin d’éviter tous malaises. La jeune brune se passa une main dans les cheveux en soupirant. Elle allait devenir folle si elle restait ici. Morgane prit la décision alors de faire un tour, peut-être qu’elle pourrait profiter de légères brises. Elle alla vite se changer et adopter une tenue un peu plus correcte. Elle écrivit un rapide message à sa cousine et à ses parents afin de les prévenir qu’elle était partit faire un tour. Elle ne voulait surtout pas qu’ils s’affolent, ils avaient tendance à la surprotéger depuis son arrivée.

Cela faisait maintenant un bon mois qu’elle avait débarqué le cœur en miette ses affaires sous le bras et elle remontait doucement la pente. Morgane mit ses mains dans les poches et prit la direction du parc, peut-être que sous quelques arbres, il ferait plus frais. Sa vie avait pris un tel tournant qu’elle n’en réalisait pas encore toutes les conséquences. Enceinte à dix-huit ans à peine, sans diplôme, sans boulot, sans copain et sans parents. Cela faisait beaucoup de sans dans une phrase. Elle soupira, le médecin lui avait conseillé de chasser toutes ses ondes négatives mais c’était plus facile à dire qu’à faire. Alors qu’elle marchait tranquille et qu’elle atteignait enfin le parc, elle fut prise d’un violent maux de ventre. Elle se mordilla la langue, le souffle coupée. Le bébé était bien agité aujourd’hui.

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le codage est parfait, t'en fais pas I love you

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Prendre le frais fait du bien
Morgane Emrys & Isaline Favre

Isaline courrait dans le but de se vider la tête et cela marchait plutôt bien. Elle portait son casque sur les oreilles relié à son i-pod qu'elle avait dans la poche. Elle en profitait pour regarder le paysage même si en cette saison, il n'y avait pas beaucoup de fleurs. Enfin si, celles qui fleurissaient en été et qui donnaient une agréable senteur au jardin donnant encore plus l'envie de découvrir le reste du parc. En y repensant, la prochaine fois qu'elle viendrait par là, elle amènerait son enfant et elle lui ferait découvrir toutes sortes de plantes présentes ici.

La jeune femme continuait de courir quand son regard dériva vers une jeune femme brune, elle semblait différente des autres personnes qu'elle avait pu voir jusque-là. En effet, elle était seule avec un petit ventre contrairement aux autres personnes qu'elle avait croisé qui avaient leurs enfants, étaient en couple mais pas elle. Elle se mit à sourire en repensant à sa grossesse qu'elle avait vécue seule, en pleines études et seule vu que son copain était en prison. Mais elle se souvint qu'heureusement elle avait eu son grand frère pour l'épauler qui est encore présent aujourd'hui et qui adorait l'enfant. Puis, elle vit que la jeune femme semblait avoir mal, Isaline appuya son regard et comprit que quelque chose se passait mal. Elle enleva ses écouteurs et courut vers la jeune femme. Elle s'arrêta à ses côtés.

-Est-ce que ça va ?

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❝ prendre le frais ça fait du bien x isaline & morgane ❞

On lui avait bien dis de ne pas sortir par cette chaleur, sa tante n’avait eu de cesse de lui dire mais comme à son habitude, Morgane en avait fais qu’à sa tête. Et actuellement, elle en payait le prix. L’une de ses mains se tenait le ventre, son visage exprimant toute la douleur qu’elle pouvait ressentir. Bon, elle savait qu’elle n’allait pas accoucher maintenant étant donné qu’elle n’en était qu’à son septième mois mais elle avait peur. Elle aurait mieux fais de rester chez elle, assise dans son canapé ou couchée dans son lit à se ressasser les images du passé. Morgane se mordilla la lèvre essayant de caresser son ventre afin de faire passer la douleur. Elle essayait de garder une respiration stable mais avec la panique, ce n’était guère glorieux. Elle aurait peut-être du se montrer plus attentive quand son médecin lui parlait. Elle avait tendance à hocher la tête et à écouter que d’une oreille.

La jeune brune sursauta en entendant une voix près d’elle, elle n’avait même pas vu la jeune femme s’approcher. Elle essaya de sourire mais cela devait plus ressembler à une grimace avant de lui répondre. « Oui, oui ne vous inquiétez pas. Je n’ai pas l’habitude à ce qu’il soit trop agité... Mais cela devrait passer, merci. » ne put-elle s’empêcher d’ajouter. Il y avait peu de personnes qui se préoccupaient encore des autres. C’était de plus en plus rare, le monde devenait peu à peu égoïste et Morgane ne pouvait qu’être soulagée de voir qu’au moins, une personne avait remarquée son état. Sa cousine allait sans doute l’étrangler si elle apprenait ce qui se passait à l’heure actuelle.

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Morgane Emrys & Isaline Favre

Depuis le si peu de temps qu'Isaline était à côté de la jeune femme brune elle s'inquiètait un peu pour elle car après tout vu qu'il faisait très chaud les gens pouvaient se sentir mal et c'était le cas de la jeune femme à priori. Il suffisait de la regarder pour comprendre qu'elle n'allait pas bien. Contrairement aux autres, c'était dans sa nature de vouloir aider les gens et de plus elle se souvenait bien qu'elle, n'avait pas eu cette chance quand elle se trouvait dans un parc ou quelque part d'autre. Les personnes passaient à côté d'elle sans se soucier. Et cela c'était déjà il y a quatre ans et elle voyait que c'était exactement la même chose aujourd'hui encore. Les gens ne pensaient qu'à eux. Même une femme qui semblait avoir très mal n'attirait pas le regard des autres et pourtant il y avait beaucoup de monde de présent alors on pouvait se demander si au fond les gens nous regardaient vraiment. Ils attendraient un accident bien évidemment pour réagir...

Elle se mit à soupire un peu en pensant à ça. Mais pour l'instant ce qui comptait c'était la jeune femme qui était à ses côtés et je l'écoutait parler. Inutile qu'elle en dise plus, Isaline avait comprit. Ayant été à sa place, elle comprenai parfaitement et elle s'en réjouissait un peu d'avoir eu une expérience pour pouvoir l'aider.

-Venez. Je vais vous aider pour vous asseoir.

En effet, il y avait un banc pas loin et elle pensa que la meilleure chose à faire c'était de s'asseoir car moins dangereux. Mais elle voulait confirmation tout de même malgré qu'elle soit pratiquement sûre que la jeune femme portait un bébé.

-Donc vous êtes enceinte c'est ça ?

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Morgane aurait du écouter sa cousine, celle-ci l’avait mis en garde de ne pas sortir et maintenant qu’elle avait mal, elle se dit qu’elle n’aurait pas du mais c’était beaucoup trop tard pour avoir des remords. De légères larmes commençaient à arriver dans ses yeux et elle les ferma essayant de garder une respiration stable. Il ne fallait pas qu’elle stresse, ce n’était pas bon du tout pour le bébé. Le médecin n’avait pas cesse de lui répéter sachant les soucis personnels que le jeune femme avait. Après tout, elle venait de débarquer à Paris, enceinte, chassée par ses parents et abandonné par le père qui n’était même pas au courant de sa grossesse. Elle ne préférait même pas imaginer sa réaction si un jour, il découvrait la vérité. Elle fut surprise de voir quelqu’un lui demander si ça allait. Elle pensait être passé totalement inaperçue. « D’accord, merci. » dit-elle avec un petit sourire, les traits de son visage tirés par la douleur.

Elle tenait son ventre alors qu’elle marchait jusqu’au banc le plus proche. Une fois assise, elle soupira de soulagement et commença à caresser son ventre arrondi, cherchant un moyen pour calmer la douleur. Lorsqu’elle lui posa la question, Morgane hocha la tête. « Oui, de six mois… » Elle avait encore du mal à se dire que dans trois mois, elle accoucherait d’un petit garçon ou d’une petite fille. Elle ignorait encore le sexe du bébé voulant avoir la surprise à l’hôpital. Cependant, plus el temps passait et plus elle doutait de son avenir. Plusieurs questions défilaient dans sa tête. Es ce qu’elle serait une bonne maman ? Es ce qu’elle ne serait pas mieux de confier son enfant à une famille qui le méritait vraiment ? De quoi, bien torturé la future maman. « Je suis désolée de prendre un peu de votre temps, vous avez sans doute mieux à faire.. »

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Morgane Emrys & Isaline Favre

Il faisait chaud malgré l'heure qu'il était et si elle n'avait pas eu à aider la jeune femme elle se serait arrêté pour reprendre sa respiration et boire car après tout il n'est pas question de se déshydrater surtout à cette période où les gens sont plus sensibles que d'autres à la chaleur. Et pourtant elle avait eu le courage d'aller courir un peu et heureusement ou malheureusement elle était tombé enfin façon de parler sur cette jeune femme qui semblait vraiment jeune et qui était mal en point. Voir que personne ne s'en occupait la dépassait et elle maudissait les parisiens d'être si insensibles alors qu'elle en faisait partie mais qu'elle avait prit conscience qu'il fallait aider. Chose qu'elle fit en l'amenant jusqu'au banc qui heureusement n'était pas très loin d'elles car évidemment la jeune femme n'était pas elle et Isaline ne savait pas comment elle réagirait face aux douleurs.

-Je vous en prie, ne me remerciez pas c'est naturel.

Après l'avoir fait s'asseoir doucement car il ne s'agissait pas de la brusquer, Isaline sortit de son sac à dos après l'avoir enlevé une bouteille d'eau car avec la chaleur qu'il faisait il était important de s'hydrater et encore plus pour une femme enceinte.

-Tenez, buvez un peu. Ca ne fera peut-être pas passer la douleur mais ça aura le don de vous rafraîchir par ce temps.

Elle se mit à lui tendre la bouteille d'eau, elle en avait plus besoin qu'elle. Elle souria un peu quand elle l'entendit parler de sa grossesse enfin le si peu des mots qu'elle avait lâché.

-Vous verrez, c'est un très beau cadeau que de pouvoir donner la vie.

Et c'est vrai, elle repensa à sa propre grossesse et aux épreuves qu'elle avait dû traverser et qui l'avait forgé et fait d'elle ce qu'elle était maintenant. Elle ne regrettait aucune chose aujourd'hui et en était même fière. Isaline souria mais d'un sourire réconfortant quand elle entendit que la jeune femme était désolée de l'accaparer.

-Ne vous inquiètez pas, on peut bien prendre du temps pour aider son prochain quand même. Ca ne me dérange pas. Je vais rester avec vous le temps que vos douleurs cessent.

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Peut-être qu’elle aurait du choisir un endroit plus frais même si avec la chaleur, c’était difficile d’en trouver. A moins de se rendre dans un magasin où il y avait une très bonne climatisation mais elle savait que ce n’était pas la meilleure des choses à faire. Lorsqu’on ressortait de ce genre d’endroit, on était étouffé par la chaleur. Notre corps s’étant refroidi et elle n’avait pas voulu prendre le risque de faire un malaise à cause de ça. Elle aurait peut-être du finalement vu ce qu’elle ressentait à cet instant même. On ne l’avait jamais prévenu que cela ferait aussi mal, il faut dire que niveau soutien elle n’en avait pas tellement. Hormis sa cousine et ses parents ainsi que quelques amis, elle savait qu’elle ne pouvait que sur elle-même. Elle ne pouvait même pas demander de l’aide à ses propres parents et c’était dans ce type de moment qu’ils lui manquaient le plus. Elle aurait aimé être avec eux, supporter cette étape de sa vie qui allait tout chambouler mais non, ils avaient été clair sur un point : ils ne voulaient plus jamais la revoir. Elle n’existait plus à leurs yeux.

« C’est la moindre des choses. » dit-elle avec un petit sourire avant d’aller s’assoir sur un banc un peu plus loin. Morgane la regarda lui tendre une bouteille et elle secoua la tête prenant celle-ci dans ses mains. « Je suppose qu’avec ce temps, j’aurais mieux fais de rester au frais chez moi mais j’avais besoin de changer d’air. J’aurais su ce qui allait se passer, nul doute que je serais restée couchée. » Quand elle lui parla de sa grossesse, elle se mordilla la lèvre. La jeune brune se passa une main dans les cheveux avant de reposer sa main sur son ventre arrondi. « Je m’en doute oui mais j’ai peur de ne pas être une bonne mère. Je n’ai pas vraiment eu d’exemple idéal et j’ai peur de tout gâcher.. » C’était sa plus grande peur, elle ne voulait pas que son bébé la déteste. Surtout qu’il ne connaîtrait sans doute jamais son père qui était…, elle ne savait où en France. Il était peut-être même reparti dans un autre pays étranger qui sait. « Il y a peu de gens qui prennent le temps de s’arrêter. C’est gentil de votre part, j’apprécie le geste. » dit-elle avec un doux sourire.

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Morgane Emrys & Isaline Favre

Pour avoir vécu sa grossesse à Paris, Isaline savait à quel point cette ville pouvait être pesante surtout quand l'été arrivait à grands pas avec ses chaleurs, ses canicules et ses températures de feu. Surtout que c'était une ville qui était assez opressante, malgré ses parcs et ses coins d'eau puisque tout était confiné. C'était une ville, une capitale et non pas la meilleure des villes où l'air pouvait passer. Si elle n'avait pas eu son frère pour l'appuyer et l'aider pendant sa grossesse et même encore maintenant elle se serait laissé allé, seule, sans parents et sans copain. Ce n'était pas la meilleure façon d'éduquer un enfant mais heureusement elle réussissait à canaliser et s'occuper de son enfant seule. En courrant, elle s'était rendue compte de la véritable chaleur malgré l'heure et comprenait qu'on pouvait avoir besoin d'aide lorsqu'on était un peu fragile.

-Non, y'a pas besoin de me remercier. Je fais ce que n'importe quelle personne ferait... Enfin devrait faire.

C'est vrai que vu la situation, dire que tout le monde ferait ça c'est un petit faux, formule de politesse complétement fausse. Elle regard alentour, personne ne s'occupait d'elles ou les regardaient.

-Surement. Mais rester couchée n'est pas la meilleure solution.

Isaline avait l'impression de faire un petit cours de morale mais ce n'était pas ce qu'elle voulait. Elle voulait juste aider la jeune femme en se servant de son expérience.

-Je crois qu'on a toutes eu cette idée un jour ou l'autre avant d'être maman. Mais une fois qu'on voit leurs petites frimousses pour la première fois, on oublie tout.

C'est vrai, on ne prend que la joie mais on se rend compte assez vite que c'est assez dur en fait finalement d'être maman. Elle souria un peu en l'entendant la "remercier" encore.

-J'aurai aimé qu'on fasse la même chose pour moi.

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Morgane ne pouvait compter que sur sa cousine et heureusement qu’elle l’avait parce que nul doute, qu’elle ne serait plus de ce monde à l’heure actuelle. Ou alors, elle aurait attendu d’avoir accouché pour en finir avec cette misérable vie qui était la sienne. Elle n’aurait guère souhaité que l’être qui grandissait dans son ventre paye pour tout ça. Il méritait d’être heureux et elle croisait les doigts pour qu’il le soit avec elle. Elle s’était documenté sur le sujet, elle avait lu tous les bouquins inimaginables qui traitaient sur le sujet : être une bonne maman. C’était sans doute des idioties mais elle n’avait jamais eu affaire à un nourrisson et plus le temps passait, plus l’angoisse grandissait. Morgane allait sans doute faire une crise de panique en salle d’accouchement si son cerveau y pensait à chaque fois. « Si, si j’insiste, comme vous l’avez remarqué, hormis vous, les autres s’en fichent pas mal de ce que suis passe devant leurs yeux. J’aurais été entrain d’accoucher, ça aurait pareil, je pense. » dit-elle en roulant les yeux. Le monde était égoïste et on ne pouvait guère changer la mentalité des choses. Les temps étaient difficiles et maintenant les habitants pensaient plus à leur bien être que celui des autres. « Sans doute, vous avez probablement raison mais au moins, je serais au calme et je pense qu’il n’a pas apprécié que sa maman décidé de sortir avec cette chaleur. » La jeune brune aurait gagné son temps à rester assise dans son fauteuil à lire un livre qu’elle aurait déjà sans doute lu vu la vitesse à laquelle elle dévorait les pages. « J’espère que ce sera également le cas pour moi, dans ce cas. C’est l’une des rares personnes qui m’aident à tenir le coup. » Un léger sourire triste apparut sur ses lèvres Morgane avait pris l’habitude de lui parler quand ça n’allait pas, de lui raconter tout ce qui lui passait par la tête. « Je m’appelle Morgane, au faîte, et vous ? » Oui parce que parler à quelqu’un sans connaître son prénom, cela pouvait paraître étrange.

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Morgane Emrys & Isaline Favre

Malheureusement souvent on ne peut compter que sur quelques personnes et c'est de là que l'on voit pour qui on compte réellement. Isaline avait du faire une croix sur ses parents qui n'avaient pas compris son amour pour un garçon que l'on pourrait qualifier de délinquant et qui malgré la séparation elle continuait de l'aimer, surtout qu'elle avait porté son enfant. Elle se souvenait encore de son frère qui l'avait soutenue mais qui avait aussi profité de dénigrer l'homme qu'elle aimait et il s'en était donné à coeur joie. Même encore aujourd'hui, au fur et à mesure que son enfant grandissait. Isaline ne connaissait pas l'histoire de cette jeune femme mais elle pensait qu'elle s'en sortirait avec son futur enfant.

-Je crois qu'il va falloir s'habituer à être anonyme et ne compter que sur soi-même même lorsque l'on est enceinte.

C'était une triste vérité, le monde devenait égoïste, chacun pour sa petite personne. Et ce sera surement de pire en pire avec le temps qui passe et qui file inlassablement où l'on a plus le temps de rien.

-Je pense aussi, l'été et la chaleur sont des ennemis lorsqu'on est enceinte. Après chez vous, je pense que ça ferait pareil puisqu'il fait autant chaud à l'intérieur qu'à l'extérieur.

Toute la journée, elle avait travaillé au conservatoire et malheureusement il faisait très chaud donc elle savait très bien de quoi elle parlait. Après, c'est sûr que si on ne peut plus sortir par cette chaleur, on ne peut plus rien faire non plus mais à ce moment-là, il vaut mieux faire un entre deux.

-Ca m'a fait cet effet et je pense que ça vous le fera aussi. Il comprend tout et on se raccroche à lui puisque de toute façon c'est la seule personne capable de nous retenir même quand on est seule et que tout va mal.

Isaline n'osait pas trop en demander plus à la jeune femme, par peur d'être indiscrète, pourtant elle savait que parler de ses problèmes à un inconnu peut aider mais pour cela il faudrait qu'elle ose. Elle se dit que c'était sur la bonne voie quand elle l'entendit lui demander son prénom.

-Enchanté Morgane, moi c'est Isaline.

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Dans une vie, il y avait toujours un moment où le corps nous lâchait et ce jour devait être arrivée pour la jeune Morgane. Elle mettait beaucoup d’efforts pour cacher ce qu’elle ressentait, ses derniers mois avaient été vraiment difficile moralement pour elle. Et heureusement, elle avait pu compter sur certains de ses proches. Plus particulièrement sa cousine, Morgane serait sûrement morte de froid et de faim sans elle ou alors elle aurait tout mis en œuvre pour quitter la France. Une partie de sa famille vivant en Allemagne, elle savait qu’elle pouvait compter sur eux aussi bien qu’elle ignorait leurs réactions face à sa grossesse n’ayant plus de nouvelles. Son père avait encore du trouver une excuse pour les empêcher de s’inquiéter pour elle. « Oui, je suppose, au moins cela me servira de leçon. Je ne sortirais plus seule afin d’éviter de prendre des risques inutiles. Je me ferais sûrement tuer s’il arrivait malheur au bébé ou à moi. » Morgane s’en fichait un peu d’elle, à ses yeux, il n’y avait que l’être dans son ventre qui comptait.

Si elle prenait soin d’elle, c’était grâce à lui. Il était un peu en partie du rejet de sa famille mais elle ne lui en tenait pas rigueur, c’était elle qui avait agit de façon stupide en ne prenant pas de précaution. « On ne sait jamais où se mettre avec cette chaleur, je ne suis pas de Paris alors je n’ai pas trop l’habitude que celle-ci soit étouffante. Chez moi, il y avait toujours de l’air. » dit-elle avec un petit sourire. Parler de son ancienne ville lui réchauffait un peu le cœur. Certes, elle y avait laissé de terribles souvenirs mais cela n’empêchait pas la jeune brune de continuer à l’aimer. « C’est exactement ce que je ressens, comment le savez –vous ? Vous avez eu un enfant ? Enfin, excusez-moi de mon indiscrétion, vous n’êtes pas obligées d’y répondre. Mais heureusement que je l’ai, il y a des choses dont je voudrais parler mais je n’y arrive pas. Aucun mot ne sort de ma bouche dès que je me retrouve devant une personne de confiance alors qu’avec lui, ça vient tout naturellement. » Le futur bébé était aussi le seul lien qui la reliait encore avec le père, celui qu’elle n’avait jamais cessé d’aimer mais qui avait fini par disparaître. Elle sourit en l’entendant se présenter également. « Enchanté aussi. »

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Morgane Emrys & Isaline Favre

Isaline avait l'impression de se revoir en la jeune femme il y a quelques années. Elle avait tellement redouté d'être à nouveau seule avec un enfant, certes désiré, mais qui ne connaîtrait jamais personne d'autre que sa mère et son oncle. Même si encore aujourd'hui elle se disait qu'elle reverrait un jour l'homme qui avait prit son coeur depuis plus de dix ans et qui pourtant avait préféré mettre fin à leur relation lorsqu'il a été emprisonné. Malgré tout, elle l'aimait et l'aimerait toujours, c'était sûr. Pourtant son enfant ne lui demandait pas encore qui était son père mais il commencerait et elle ne savait pas ce qu'elle lui répondrait.

-Mon frère m'aurait tué s'il avait apprit qu'il m'était arrivé la même chose il y a quelques années.

En y repensant, il m'avait toujours soutenu même sans approuver mes choix et je l'en remerciais. Il ne comprenait pas l'amour que je portais à mon ex encore aujourd'hui. Mais surtout il adorait sa filleule qu'il gâtait.

-Ah je vois, vous allez être malheureuse ici alors. Moi j'ai toujours vécu à Paris donc je ne connais pas autre chose mais j'imagine qu'ailleurs ça doit être mieux.

Paris commençait à m'horripiler mais c'était ma ville et c'est là que j'avais tous mes souvenirs avec mon ex-petit ami et du coup j'aurai eu du mal à partir d'ici. Mais il fallait que j'avance et c'était dur mais il le fallait pour ma petite fille qui était tout ce que j'avais.

-Oui je connais ce que vous subissez actuellement.

C'était un triste souvenir du passé mais maintenant je ne le regrettais plus, j'avais aimé et j'avais une merveilleuse petite fille, que demander de mieux ?

-J'ai une petite fille qui a quatre ans maintenant. Son père m'a quitté lorsqu'il est allé en prison et il ne savait pas que j'étais enceinte à ce moment-là. Il a ainsi coupé les ponts. Mes parents m'ont renié depuis ma majorité et maintenant je me débrouille seule avec l'aide de mon frère qui me soutient. Aujourd'hui encore, je ne regrette absolument pas tout cela car j'ai quelque chose de merveilleux maintenant.

Si je pouvais l'aider ,ce serait avec plaisir. Mon passé n'est pas glorieux mais il semble similaire au sien. Entre femmes abandonnées, on se comprend.

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Morgane était encore une enfant, elle n’avait que dix-huit et à son âge, il était rare qu’on puisse gérer le rôle de mère. Et pourtant, elle allait devoir se débrouiller toute seule pour y parvenir. Certes, elle pouvait toujours compter sur sa cousine mais elle ne se voyait guère la déranger à chaque problème qu’elle allait rencontrer. Elle l’avait suffisamment aidé et le jeune brune ne pourrait jamais la remercier comme il se doit. Morgane allait devoir trouver un moyen pour financer elle-même sa vie, jonglant entre boulot et bébé. Elle allait sans doute avoir du mal mais elle était décidée à montrer qu’elle en avait les capacités. Du moins, elle l’espérait. « J’ai l’avantage d’avoir un entourage assez restreint donc je ne pense pas qu’ils apprennent ce qui vient de se passer. Je ne veux pas encore plus les inquiéter. » dit-elle avec un petit sourire. Elle ne se voyait mal les confier ce qui venait de se dérouler au risque de prendre un sérieux savon.

Morgane se passa une main dans les cheveux alors qu’elles commencèrent à parler de Paris. Elle avait encore du mal à s’habituer à cette ville, trop bruyante pour elle. Certes, avant elle habitait près de Strasbourg et malgré le monde, celle-ci était beaucoup moins mouvementée. « Beaucoup mieux mais je suppose que je n’ai pas le choix. Je n’ai pas d’autres endroits où je pourrais aller. » Enfin, pas tout à fait, elle pourrait très bien quitter le pays mais si jamais elle décidait de partir en Allemagne, certains souvenirs reviendront sûrement à la surface. C’était là-bas qu’elle avait rencontré le père de l’enfant et elle aurait beaucoup de mal à ne pas y penser. La jeune brun écouta calmement la jeune femme lui raconter une partie de sa vie et elle eut un sourire triste en se rendant compte que certains détails de sa vie ressemblaient à la sienne.

« Je comprends ce que vous ressentez… Mes parents m’ont également renié, ils sont un peu de la vieille école alors quand ils ont apprit que j’attendais un enfant d’un homme qu’ils ne connaissent pas et avec qui je n’étais pas marié, ils m’ont mis à la porte.. C’est pour ça que je suis venue à Paris, ma cousine m’a hébergé. Et le père du bébé m’a laissé, il ne sait pas que je suis enceinte et j’espère qu’il ne l’apprendrait jamais.. » Morgane se voyait mal lui dire ça, il avait préféré la quitter sans lui donner de nouvelles alors qu’elle pensait qu’il l’aimait. Elle avait été bien sotte pour l’avoir cru.

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Morgane Emrys & Isaline Favre

Isaline avait du vécu derrière elle et avait maintenant vingt cinq ans révolus. Mais elle n'oublie pas qu'elle a eu son fils à vingt et un an et qu'elle avait dû l'élever seule ou quasi-seule. Son frère n'avait pas accepté au début qu'elle était enceinte et que malgré tout elle le garderait quoi qu'il puisse faire et il avait décidé d'aider sa petite sœur dans sa tâche de maman, sans quoi elle n'aurait peut-être pas réussi à l'élever seule même s'il était le fruit d'un amour.

-Je comprend, moi je n'avais que mon frère et heureusement qu'il était là parce que je ne sais pas si j'aurai réussis à l'élever.

Ses parents n'avaient pas du tout voulu des nouvelles d'elle, ils l'avaient rejeté une fois dix huit ans révolus comme si elle était une paria parmi d'autres, la honte d'avoir une fille amoureuse d'un petit voleur et malfrat. Isaline ne les avaient même pas mis au courant de la naissance de sa fille et encore moins de sa grossesse.

-Je ne pourrais pas vous aider là, j'ai toujours habité Paris.

C'est sûr que Paris n'était pas la ville idéale pour une future maman, surtout stressée et un peu toute seule dans une ville inconnue. La jeune femme ne savait pas si Morgane avait fait le bon choix de venir à Paris mais si sa seule famille restante était ici et l'acceptait, tant mieux pour elle même si la famille proche est importante. Elle se revoyait en la jeune femme.

-Je crois que ce sont les parents qui sont comme ça malheureusement. Les miens sont aussi de la vieille école et surtout vieille bourgeoisie parisienne, alors ils n'ont pas accepté que je sois amoureuse d'un... d'un délinquant et ils m'ont mis à la porte à dix huit ans. Le père de ma petite fille ne sait pas pour elle, il était en prison quand j'ai voulu lui annoncer mais qu'on s'est quitté et je n'ai pas eu le courage de lui dire et je le regrette aujourd'hui.

D'un sens, elle avait évité à sa fille un père bandit mais il lui manquait une présence paternelle quand même.

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Heureusement que Morgane avait pu trouver quelqu’un pour l’aider. Sur le moment, elle s’était sentie abandonnée par toutes les personnes qui lui été chères. Ses parents qui n’avaient pas hésité à la mettre à la porte sans la moindre remord ainsi que lui. Lui l’avait laissé en partant et elle le détestait autant qu’elle l’aimait aujourd’hui. Tout se mélangeait dans sa tête quand elle pensait au jeune homme et l’être qui grandissait en elle était l’unique lien qui la reliait encore avec lui. « J’espère que ma tante pourra m’aider à m’occuper de lui ou d’elle, je n’ai pas voulu savoir le sexe du bébé. Même si j’aimerais bien pouvoir me débrouiller toute seule et montrer que je suis capable d’y parvenir sans l’aide de personne. Mais ça, c’est plus facile à dire qu’à faire malheureusement. » Morgane savait qu’une fois accouchée, elle allait pouvoir reprendre ses études, passer son diplôme et envisager peut-être la carrière d’écrivain qu’elle espérait tant.

Mais pour cela, elle allait devoir travailler, du coup dit travail dit nounou pour garder l’enfant. Elle allait devoir sérieusement songer à sa préparer pour tout ça. « Je suppose qu’on finit par s’habituer à Paris. » dit-elle en secouant les épaules La jeune femme se passa une main dans les cheveux, elle aurait préféré aller dans un endroit plus calme, peut-être à la campagne qui sait mais sa famille proche habitait dans la capitale alors elle n’avait pas eu le choix. Avec ses deux valises, elle avait pris le train Strasbourg-Paris et avait fait un trait sur le passé.

« Je ne pense pas que les parents soient tous comme ça ou alors… On a dû tomber sur des cas, manque de chance. Oh je vois, on ne choisit pas de qui on tombe amoureux mais ça ils ne le comprennent pas forcément. Et vous n’avez jamais pensé à le contacter après afin de lui dire la vérité ? Cela vous soulagerait peut-être d’un poids ? » Morgane sourit doucement, elle comprenait bien ce sentiment de ne pas avoir le courage de lui dire, elle le ressentait également. Enfin, déjà il faudrait qu’elle le retrouve et ça, ce n’était pas une mince affaire. Elle savait qu’il habitait en France mais où ? Elle l’ignorait, il avait peut-être d’ailleurs refait sa vie, qui sait ?

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