Réunion du personnel. Zakary détestait ça et pourtant il était obligé de s’y rendre. Cela le rendait fou surtout en sachant que le vendredi soir, c’était le week-end et que c’était celui où il était libre. Il devait terminer tôt en plus et il pensait réellement pouvoir ainsi passer du temps avec son petit homme. Il enchaînait les heures de travail et du coup il avait l’impression de négliger son fils. Surtout pour quoi ? Pour discuter des conditions de travail, c’était une vraie blague. Un soupire s’échappa de ses lèvres en entendant ses collègues débattre sur tel sujet. Il ne prêtait même plus attention à ce qu’il se disait et il n’était pas le seul, il semblerait. Il faut dire que ces réunions étaient interminables. Le brun se passa une main dans ses cheveux, par chance il avait pu trouver quelqu’un pour garder son fils sinon il n’aurait su comment faire. Puis, il avait confiance en Matthieu, son fils l’adorait alors il lui confiait les yeux fermés.  Un doux sourire apparut sur son visage quand il pensa à son fils, c’était la huitième merveille du monde à ses yeux. Il le voyait grandir chaque jour et même s’il était heureux, une part de lui regrettait que son défunt mari ne soit plus là pour partager ces moments. Le destin pouvait être cruel et il l’avait été avec Zak. Lui qui pensait avoir trouvé l’homme de sa vie, son mari, il avait vu la vie le reprendre aussi vite qu’il était apparu dans sa vie. Et depuis, il remontait doucement la pente, enfin c’était ce qu’il essayait de montrer. En réalité, il s’enfonçait un peu plus mais heureusement la présence d’Harry l’aidait à ne pas toucher le fond, mais jusqu’à quand.

Le jeune homme sursauta quand il entendit son voisin se lever, revenant sur terre, il s’aperçut que la réunion était enfin terminée. Il jeta un coup d’œil à sa montre. Vingt-deux heures trente. Elle avait duré plus longtemps que prévu et il espérait que cela n’ait guère dérangé le jeune baby-sitter. Dans le pire des cas, il pouvait lui donner un petit surplus afin de le remercier. Il enfila rapidement sa veste en cuir et salua certains collègues avant de quitter enfin le bâtiment. Zak’ avait hâte de rentrer chez lui, montant sur sa moto, il prit la direction de son chez lui. Cette moto était un symbole, son mari l’avait forcé à passer son permis moto afin de partager son amour pour celle-ci. Au début, il avait été terrifié et aujourd’hui, lorsqu’il slalomait entre les voitures, c’était grisant. Même s’il savait que c’était dangereux vu le nombre de patients qu’il avait tous les jours à cause d’un accident de deux roues ou plus. Il sourit en voyant l’immeuble où il logeait, la lumière du salon était encore allumé, preuve que le garçon était encore présent. Son fils devait dormi sûrement à cette heure-ci.

Descendant de son engin après s’être garé, il prit l’ascenseur ayant la flemme de monter les trois étages qui le conduisaient chez lui. Il déverrouilla la porte puis entra chez lui. C’était assez sobre mais c’était resté tel que son conjoint et lui l’avaient organisé. Bradley avait toujours aimé le sobre même si c’était quelqu’un de plus exubérant que Zak. C’était une vraie pile électrique. Certains de ses amis lui avaient di de changer après sa mort mais il n’avait guère pu s’y résoudre. C’était un moyen pour lui de sentir sa présence malgré les nombreuses photos qu’on pouvait trouver dans les diverses pièces de l’appartement. Il vit le garçon assis dans son canapé, regardant la télévision. « Désolé d’avoir été aussi loin, j’ai cru ne jamais pouvoir m’en sortir. Tout s’est bien passé ? » Il était toujours inquiet quand il s’agissait de son fils.